Puisque certains me l’ont demandé, je livre mes impressions concernant l’AG de GOLOG. Je ne suis pas le porte parole de la société et ce CR ne traduit que mes impressions et ma vision personnelles.
Cette AG s’est déroulée en présence de quelques actionnaires historiques, de nombreux IQ (dont l’actionnaire particulier le plus « chargé »), quelques acteurs connus traitant régulièrement de GOLOG au travers de leurs sociétés et autres blogs ainsi que quelques petits porteurs déjà présents l’an dernier. On était donc loin du portrait-type « actionnaire naïf » si souvent considérés comme étant les actionnaires majoritaires dans le capital de GOLOG.
Cette séance a débuté par l’examen des comptes consolidés 2008.
Personne n’a remis en cause la qualité et la véracité des comptes présentés. Cette présentation a été écourtée, à la demande d’un actionnaire, l’assemblée souhaitant axer le reste du temps (trop court) sur la situation actuelle et à venir de GOLOG.
Notez que ces comptes sont conformes à la synthèse publiée sur le site officiel de GOLOG depuis quelques mois déjà. Rien ne permet de dire qu’ils ont été bidonnés comme on nous l’a rabâcher à longueur de journées ces derniers mois.
Il n’a, bien sûr, échappé à personne que la clé de voûte de ce bilan 2008 est la créance de la licence chinoise. C’est sur ce paiement que repose l’essentiel de ce bilan qui, pour le reste, montre une bonne gestion des dettes (impôts,…), des créances (ORANGE,…) et des risques.
Ces comptes ont été approuvés.
Selon que l’on croit ou non au paiement de cette licence, la perception de ce bilan est totalement opposée. En cas de non-paiement, il est évident que la survie de la société peut être menacée. Dans le cas contraire, c’est la pérennisation de la solution GOLOG, non seulement en Chine, mais aussi aux E.A.U. où une négo de licence est en cours avec un montant qui reste à définir.
Je rejoins Bernard Auger dans son expression « Quitte ou double » que je rebaptiserais volontiers « Quitte ou jackpot ».
La raison du retard de ce paiement est liée au retard de GOLOG dans la mise en service des serveurs nécessaires au déploiement de la société. Les chinois ont la main et ils en usent. On pourrait même dire qu’ils en abusent, mais c’est de bonne guerre et GOLOG n’est pas en position de discuter. Cela me paraît donc légitime, peu agréable certes, mais légitime. On peut supposer que l’achat et la mise en place « rapide » des 600 à 700 serveurs financés par l’AK permette de débloquer la situation.
En raison du climat peu favorable à GOLOG en France et des répercussions que cela entraîne à l’étranger, FLC a pris la décision de quitter la France. Cela passe par la séparation d’avec la filiale française. L’audience de ce vendredi déterminera sous quelle forme se fera cette séparation. Je ne commenterai pas cette partie puisqu’elle est en cours.
Les domaines de compétence de cette filiale ont déjà été transférés à l’étranger et il n’y a pas besoin d’être devin pour savoir où, même si FLC ne souhaite pas communiquer sur ce sujet sensible.
La cotation à l’étranger à été évoquée. Pour moi, deux solutions se présentent :
La première consiste à faire coter la JV E.A.U. sur la place de Dubaï ou d’Abou Dhabi et GA à Hong Kong ou Singapour tout en conservant la cotation de la holding sur le ML.
Le deuxième, qui a ma préférence, pourrait être de coter la holding à Dubaï et GA à Hong Kong. C’est sur ces deux places que se situent les plus gros marchés et les plus gros (futurs) investisseurs de GOLOG.
L’AK a rapporté 1,7 Meuros d’argent frais. Quand on compare les 133 000 euros apportés par les actionnaires et les IQ (français et européens) et les 1,6 Meuros du (ou des) nouvel entrant, on se dit que la perception du potentiel de GOLOG n’est pas la même pour tous !
Le gain de 50 cts/an/internaute connecté s’est réduit à 30 cts courant 2008. La crise financière n’y est sans doute pas étrangère, même si ce n’est pas la seule explication.
Sur ce constat, GOLOG a développé le concept d’un shoping center (comme quoi la R&D est toujours opérationnelle), au travers d’une centrale d’achat, s’adaptant ainsi à la montée en puissance du e-commerce. Cette plateforme pourrait démarrer au T1 2010, à Pékin et à Abou Dhabi. Le gain (e) pourrait atteindre 1,50 cts/an/internaute.
En raison de multiples retards accumulés au cours de l’année, le CA 2009 devrait ressembler à celui de 2008. Cette stagnation n’est pas spécifique à GOLOG, rares sont les entreprises qui ont augmenté leur CA en cette période de crise.
FLC n’a pas voulu chiffrer le CA 2010. Trop de paramètres sont en jeu pour s’avancer et il serait irréaliste de se prononcer aujourd’hui. Il est clair que le S1 2010 sera déterminant pour GOLOG.
L’Europe semble redémarrer, avec sa lenteur caractéristique ! Ce marché reste (et restera) aléatoire et anecdotique. Les tergiversations d’ORANGE, le petit marché de Wind,… ne permettent pas à GOLOG de donner beaucoup de crédit à sa pérennité et sa rentabilité.
Le démarrage de DT, la récente signature de Téléfonica sont de bonnes nouvelles, pas forcément pour la couverture de l’Europe(pour les raisons que j’ai évoqué plus haut) mais pour le déploiement de GOLOG à l’étranger. Dans le même registre, le déploiement de GOLOG en Egypte (ORASCOM) est aussi un point très positif.
La solution Golog mobile est toujours d’actualité (True), même si elle n’a pas été la priorité dans le développement de GOLOG au cours de ces derniers mois. Je pense que la délocalisation de la R&D devrait apporter un souffle nouveau dans l’exploitation et le déploiement de cette solution, en particulier en Chine.
La menace avérée d’une prise de pouvoir d’un consortium franco-belgo-suisse est bien réelle. Cette même menace à conduit à eu la peau de CANEO et on aurait pu craindre le pire concernant GOLOG si FLC n’avait pas de solides appuis. L’émir de Sharjah et les membres du gouvernement chinois sont des partenaires privilégiés pour GOLOG et leur implication est un formidable atout.
Une reprise de cotation en cette période de fin d’année eût été propice à des manipulations de tous ordres, sans compter ceux qui avaient sans doute prévu de faire valoir leurs MV sur 2009. Il paraît plus raisonnable de ne recoter qu’en janvier. L’idéal, bien entendu, serait que cette reprise de cotation soit doublée de l’annonce du paiement de la licence !
J’aurais aimé être encore plus transparent et plus complet mais dans la perspective d’une action en justice contre GOLOG et certains de ses actionnaires, il me paraît souhaitable de conserver quelques jokers pour une éventuelle audience !
Pour résumer mon sentiment, je garde ma confiance en FLC.
A court terme, la réussite de GOLOG passe par la mise en place de ces fameux serveurs qui entraînera le règlement de la licence chinoise.
A moyen terme, j’espère que l’externalisation totale de GOLOG et sa cotation à l’étranger verront le jour.
A long terme, seule l’entrée de gros investisseurs (asiatiques et middle east) permettront la mondialisation de la solution GOLOG.